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ÉditorialUne gare à la hauteur de Genève

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Ça y est! On connaît enfin les informations essentielles sur la future extension souterraine de la gare Cornavin. Les CFF, sous mandat de l’Office fédéral des transports, vont créer deux voies supplémentaires en sous-sol, ainsi qu’une plateforme intermédiaire vouée à «fluidifier les flux d’utilisateurs». Grâce à ces travaux, la régie publique espère pouvoir offrir des liaisons au quart d’heure vers toutes les destinations. Coût estimé de ce chantier pharaonique: 2 milliards de francs, pour une livraison estimée à 2038… sans compter les éventuels retards.

Car le projet doit encore être affiné, puis mis en consultation. Connaissant les retards qu’a connus le chantier du Léman Express il y a quelques années, on peut craindre qu’une avalanche d’oppositions n’ensevelisse aussi cette extension.

Il faut pourtant que ce projet soit réalisé au plus vite. Couloirs trop étroits, cadence insuffisante, quais resserrés, etc. La gare Cornavin n’est pas à la hauteur d’une ville comme Genève. En 2023, près de 171’000 passagers y ont transité quotidiennement, plaçant la station juste derrière celles de Zurich et de Berne. Avec l’évolution de la population, le phénomène ne va que s’aggraver.

Ces travaux remettront Genève sur les rails… pour combien de temps? Avec la future extension du Léman Express en 2050, il se pourrait que les deux quais souterrains deviennent vite insuffisants.

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